ce qu'on peut lire dans la presse sur Catherine Ribeiro:

HR 

Le Noir et le Rouge
aux "Paroles des chanteurs"
Grenoble, janvier 2002
 

Dauphiné Libéré


.... Et puis, "Avec le temps", va, tout s'en va. C'est comme cela, d'ailleurs, que Catherine Ribeiro commence son récital, avec Ferré, qu'elle chante d'une voix douce, à vous tirer d'emblée les sanglots de la nostalgie. Lorsqu'elle apparaît, sous la lumière crue du projecteur, elle a toujours cette présence, cette beauté altière. Sur sa blouse blanche, le costume est noir. Noir comme sa chevelure, noir comme sa voix de velours, chaude et profonde. Noir, comme 1es ombres qui passent des amours disparues, du temps qui défait tout, noir comme "La Colère", et noir comme "L'Angoisse". Le noir de la révolte, du désir d'aimer à en perdre la raison ....
... Quand elle revient, après avoir laissé piano libre à son pianiste, Jacques Pailhès - toute la sensibilité et toute l'élégance au bout des doigts -, elle a changé de couleur : la veste est rouge. "Rouge est le sang de nos enfants, blanchi l'argent des trafiquants". Rouge comme "L'Affiche" d'Aragon ; rouge comme le sang versé des "Femmes algériennes"; rouge, comme la guerre civile qu'elle fait sentir dans le "Connemara" de Sardou, qui devient avec elle une étonnante ballade irlandaise. Et la voix sculpte dans le ciel le profil de "L'Aigle noir" de Barbara, et atteint enfin, dans un paroxysme, l'inaccessible étoile de Brel.
Le public, à qui elle va serrer la main et tendre le coeur, est chaviré par ce Rouge et Noir de la passion. Les applaudissements font trembler la salle, l'ovation ne s'arrête pas. Comment a-t-il pu se faire que, depuis vingt ans, comme elle le rappelle, personne ne l'a plus invitée à Grenoble, et qu'il a fallu que ce soit Diden Berramdane (qui n'est pas à une bonne idée près) qui aille la chercher pour qu'on la revoie enfin sur une scène grenobloise ?
« Je n'ai pas de regret, dit-elle, quand on évoque avec elle son parcours. Mais j'ai des déceptions.» Et elle ajoute que la solitude est sa compagne, que sa seule raison d'être est maintenant la scène, et qu'elle ne croit plus en grand-chose, sauf, dit-elle, « en l'amour et en la beauté ». Elle a raison d'y croire : elle les donne à profusion.

       

HR 

toulouseweb

  Catherine RIBEIRO
au Festival Chanson Française
Du 11 au 15 MAI 1999
A MONTAUBAN

Quand on voit Catherine Ribeiro sur scène, on se demande immédiatement pourquoi cette immense artiste reste quasi-inconnue après 20 ans de carrière. Puis on inspecte la salle, et on s'aperçoit qu'un bon tiers des fauteuils est resté vide, notamment les places réservées aux invités VIP qui, apparemment, n'ont pas jugé nécessaire de bousculer leur emploi du temps en cette soirée de début-de-semaine-de-province, alors que l'été pousse sa première pointe de douceur nocturne et qu'un grand événement culturel se déroule de l'autre côté de leurs fenêtres closes. Alors on en vient à se demander si finalement la qualité et le talent ne sont pas réservés à l'appréciation d'une élite congénitalement hermétique à la crétinisation druckerofoucauldienne.

Accompagnée au piano par le virtuose Jacques Pailhès dont le toucher de clavier évoque le frôlement de la brise légère sur une mer d'huile et dont l'intermède instrumental de milieu de concert donne envie d'aller se jeter du huitième étage pour se punir de n'avoir pas connu ce pianiste plus tôt, la grande et belle Catherine nous livre des interprétations de grandes chansons françaises (Ferré, Leclerc, Brel, Ferrat, Barbara, Aznavour,...) en réussissant la triple performance d'y imprimer son style personnel, tout en respectant l'esprit original et en donnant une impression de première fois. Quelle voix, et quelle interprète!... Son Aigle noir doit réchauffer un peu Barbara, après les outrages subis de la part de certains produits marketing. Devant une telle quantité de talent, on reste assis, mais c'est debout qu'on applaudit et qu'on en redemande... Catherine plonge dans la salle, bondit au milieu des rangées de spectateurs, serre des mains et en embrasse quelques-uns. Et même si, après, elle ne veut pas signer d'autographes, qu'est-ce-qu'on s'en fout...

HR 

L'air du temps : l'ascension !
 
Lignières 23 mai 1998
 

Berry Republicain


Jeudi, à Lignières, c'était l'ascension dans tous les sens du terme. L'air du temps venait de gravir une marche dès l'après-midi sous la magnifique halle. Mais la grande communion allait avoir lieu le soir, où dès 20 h 30, apparaissait sur la scène des Bains-Douches, accompagné de son pianiste virtuose, la divine Catherine Ribeiro. Une légende était en scène pour une heure trente de chansons du même nom.
La sensibilité à fleur de peau, théâtrale et fragile à souhait, Catherine Ribeiro débuta son tour de chant avec Ferré (Avec le temps), puis enchaîna avec Piaf (L'Accordéoniste), et Felix Leclerc (L'Allouette en colère). L'émotion, forte et soutenue, domina ce récital où, à plusieurs reprises, elle descendit dans la salle pour un contact encore plus intense avec son public subjugué et admiratif.
Toute de noir vêtue, elle soutint la comparaison avec l'autre grande dame en interprétant l'Aigle noir, n'oublia pas son amie Colette Magny (trop vite oubliée, dira-t-elle), avec Melocoton, ni le grand Jacques, avec Amsterdam.
Des chansons de légende, empruntées à des interprètes légendaires, Catherine a réussi son difficile pari, puisque le public avait tout misé sur elle. Quand les hommes vivront d'amour et Bravo pour le clown seront les rappels qui mettront le feu à la salle, puis Catherine Ribeiro quittera la scène, épuisée... mais ivre de bonheur.
Daniel LEDUC       

HR 

Populaire de Centre

  Ribeiro avec l'aura d'une diva
 
8 décembre 1997
A SAINT-YRIEIX

"Barbara nous a quittés, heureusement il nous reste Ribeiro ..." C'était la première réflexion qui venait à l'esprit après un fabuleux récital ovationné par une salle comble.
Quel personnage et quel talent ! Catherine Ribeiro, face à une salle réceptive et très vite conquise a éclaboussé de son talent une soirée qui fera date dans les annales du Centre culturel Jean-Pierre-Fabrègue.
Qu'elle chante Brel, Ferré, Barbara, Colette Magny, Ferrat, Sardou ou Piaf, elle y ajoute toujours une grande dose de sensibilité et un zeste de passion avec cette voix au registre étonnant où resurgissent dans bien des tempos ses origines méditerrano-portugaises. Avec cette femme de feu, toutes les réactions sont quelque part épidermiques... comme pour une diva, le terme étant pris dans son sens le plus rare, le plus précieux.
Le temps n'a pas de prise sur cette artiste : souvent, on a écrit plusieurs fois ces dernières années qu'elle était au sommet de son art. Mais il est plus sage de ne pas parler d'aboutissement avec une artiste à la fois combative, sensuelle et fragile, mais le plus souvent bouleversante, qui place toujours plus loin le seuil de l'émotion.
A Saint-Yrieix, c'est une véritable communion qui s'est établie, avec le public qui, debout, lui a réservé une maxi ovation. Alors, cette grande dame qui distille sans parcimonie toutes les composantes émotionnelles est venue très simplement, mais aussi très chaleureusement au milieu de ses admirateurs les saluer, les remercier, échanger quelques mots... Dans cette soirée d'exception, il ne faut pas omettre d'associer Jacques Pailhès, aussi complice que pianiste, à la fois brillant et discret, efficace et inspiré dans des accompagnements qui ont le mérite de l'originalité.
       

cath   retour page Catherine Ribeiro Date de dernière mise à jour : 02/04/2018